Faut-il couper les branches mortes des thuyas ?

Les thuyas sont appréciés pour leur feuillage dense et leur rôle de haie naturelle. Mais avec le temps, certaines branches sèchent, brunissent… et posent question. Faut-il les laisser ? Ou les couper pour préserver la santé de l’arbre ?
Cette décision peut sembler anodine, mais elle a des conséquences sur la vigueur, l’esthétique et la longévité du thuya.

Couper les branches mortes des thuyas pour l’esthétique et la santé de l’arbre #

Couper les branches mortes des thuyas est généralement recommandé pour plusieurs raisons liées à la santé et à l’esthétique de l’arbre.

• Supprimer les branches mortes permet à la plante de ne plus gaspiller d’énergie à tenter de régénérer des parties irrécupérables et de concentrer ses ressources sur les parties saines. Cela contribue aussi à améliorer l’apparence générale de vos thuyas, en évitant les zones dégarnies ou brunes.
• Il est conseillé de couper les branches mortes si elles sont peu nombreuses et ne représentent qu’une faible proportion du feuillage total. Cela limite les risques de propagation de maladies ou de parasites, car les parties mortes sont souvent des foyers pour ces problèmes.
• Si une grande partie du feuillage est touchée, il vaut mieux ne pas tout couper d’un coup, pour ne pas affaiblir l’arbre. Dans ce cas, il est préférable de traiter d’abord la cause du dépérissement (maladie, parasites, manque d’eau, etc.) et d’attendre que l’arbre se régénère naturellement.

Conseils pratiques pour la coupe :

• Utilisez un sécateur ou une scie propre et bien affûtée pour une coupe nette.
• Coupez à la base de la branche morte sans blesser le bois sain.
• Privilégiez la taille en période de repos végétatif (automne ou hiver), sauf en cas d’urgence sanitaire où il faut agir rapidement.
• Ne surtaillez pas : limitez-vous aux branches mortes pour préserver la densité et la forme de l’arbre.

En résumé, il est conseillé de couper les branches mortes des thuyas pour favoriser leur santé et leur esthétique, tout en veillant à ne pas affaiblir l’arbre si le dépérissement est important.

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Signes avant-coureurs d’une maladie chez les thuyas #

Changements de couleur du feuillage

• Jaunissement progressif, puis brunissement des écailles ou des aiguilles, souvent localisé sur certaines branches avant de s’étendre
• Apparition de taches brunes, noires, rouges, grises ou jaunes sur les feuilles, selon l’agent pathogène impliqué

Symptômes sur les branches et l’écorce

• Séchage et mort de certaines pousses latérales, parfois accompagnés de petits trous dans l’écorce (signe de galeries creusées par des insectes comme les scolytes ou buprestes)
• Présence de bosses, taches, ou chancres rougeâtres à la base des rameaux, parfois associés à un suintement de résine (chancre cortical)

Présence de parasites ou de champignons

• Mycélium gris-noirâtre en forme de toile d’araignée sur les aiguilles, petits points sombres (fructifications de champignons)
• Matière blanche cotonneuse (cochenilles farineuses), boucliers bruns ou cicatrices (cochenilles à carapace), suie noire sur les aiguilles (fumagine)
• Va-et-vient de fourmis sur l’arbre, souvent signe de la présence de pucerons ou cochenilles

Autres signes spécifiques

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• Pourriture au collet ou aux racines (Phytophthora), souvent accompagnée d’un dépérissement rapide du feuillage et de la mort de l’arbre
• Décoloration irrégulière du feuillage, puis brunissement uniforme et chute des aiguilles
• Apparition de galeries sous l’écorce ou de trous de sortie sur les branches/tronc (bupreste, scolyte)

Résumé des signes à surveiller :

• Jaunissement, brunissement ou dessèchement du feuillage
• Taches ou points inhabituels sur les feuilles et les branches
• Séchage de pousses entières ou de rameaux isolés
• Petits trous dans l’écorce ou galeries visibles sous l’écorce
• Présence de substances anormales (résine, matière cotonneuse, suie noire)
• Activité inhabituelle d’insectes ou de fourmis sur la plante

Ces signes doivent inciter à une surveillance attentive et, si besoin, à une intervention rapide pour limiter la propagation de la maladie ou des parasites.

Traitements naturels pour les maladies des thuyas #

Prévention et hygiène culturale

• Évitez les excès d’eau et améliorez le drainage du sol, car un sol trop humide favorise les maladies fongiques comme le phytophthora
• Taillez et éliminez rapidement les branches mortes ou malades, en coupant plusieurs centimètres en dessous des parties atteintes pour limiter la propagation des champignons
• Utilisez des outils propres et désinfectés pour chaque coupe afin d’éviter de transmettre des agents pathogènes

Traitements naturels spécifiques

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• Macérat d’ail : Faites macérer 100 g d’ail frais dans 5 cl d’huile végétale pendant 24 heures, filtrez, puis mélangez à 1 litre d’eau et ajoutez une cuillère à soupe de savon noir. Pulvérisez cette préparation diluée à 5 % sur les parties atteintes, une fois par semaine au printemps et à l’automne
• Macération d’ortie : L’ortie a des propriétés acaricides utiles contre les araignées rouges. Diluez 1 dose de macérât d’ortie dans 5 doses d’eau et pulvérisez sur le feuillage
• Arrosage du feuillage : En période chaude et sèche, arrosez le feuillage à la brumisation pour limiter les attaques d’acariens comme les araignées rouges
• Prédateurs naturels : Favorisez la présence d’insectes auxiliaires (coccinelles, chrysopes, acariens prédateurs comme Phytoseiulus persimilis) qui se nourrissent des parasites du thuya

Renforcement naturel de la plante

• Apportez du compost ou du fumier bien décomposé au printemps et à l’automne pour renforcer la santé générale du thuya et stimuler ses défenses naturelles
• Paillez le sol pour conserver l’humidité et limiter le stress hydrique
• Utilisez un engrais spécifique pour conifères, riche en magnésium, azote et potassium, pour stimuler la croissance et la résistance aux maladies

Actions complémentaires

• Si une maladie fongique comme le phytophthora est identifiée, il est souvent conseillé d’arracher les sujets très atteints pour éviter la contamination des autres thuyas
• En prévention, pulvérisez une solution à base de cuivre (type bouillie bordelaise) au pied des plantes non infectées

En résumé, la lutte naturelle contre les maladies du thuya repose sur la prévention (drainage, taille, hygiène), le renforcement de la plante (compost, paillage, engrais naturel) et l’utilisation de préparations naturelles comme le macérat d’ail ou d’ortie, ainsi que la promotion des auxiliaires du jardin. Les traitements naturels sont surtout efficaces en prévention ou en début d’attaque ; en cas d’infestation avancée, l’arrachage des sujets malades reste souvent la seule solution durable^.

Oui, il est vivement recommandé de couper les branches mortes des thuyas. Cela permet d’éviter les maladies, de favoriser la repousse et d’améliorer l’aspect général de la haie. Un entretien régulier, précis et raisonné, reste la clé pour garder vos thuyas denses, verts et en bonne santé toute l’année. Alors, n’attendez plus : sortez les sécateurs au bon moment, vos thuyas vous le rendront !

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